On prépare ses vacances avec soin : passeport en règle, maillot de bain dans la valise, crème solaire au fond du sac. Mais un petit objet peut bouleverser tout votre voyage : votre cigarette électronique. Dans plus de 35 pays, cet accessoire si banal en France est soit strictement réglementé, soit totalement interdit. Et dans certains cas, le simple fait d’en posséder une peut vous faire passer par la case prison. Oui, prison. Pas une amende symbolique ou une tape sur les doigts. Une vraie cellule, avec barreaux et matelas fin comme une crêpe.
On pourrait croire que voyager dans l’Union européenne rime avec liberté de vapoter. Erreur. Les législations varient fortement, au point qu’un vapoteur peut passer de la tolérance à la sanction en traversant une simple frontière.
Prenez l’Autriche. Un petit nuage dans un bar ? Jusqu’à 75 € d’amende. À Chypre, si vous vapotez dans une voiture avec un enfant à bord, préparez-vous à signer un chèque de 850 €. Plus sévère encore : en Norvège, il vous faudra une ordonnance médicale pour acheter du e-liquide nicotiné. Sinon, c’est vapotage sans nicotine… ou rien du tout.
Dans des pays comme la Suède ou la Suisse, on ne fait pas de distinction entre vapoter et fumer. Résultat : mêmes interdictions dans les lieux publics, mêmes sanctions. Un touriste non averti pourrait facilement s’attirer des ennuis pour un simple geste de détente.
C’est le continent qui fait le plus peur aux vapoteurs. Et pour cause : à Singapour, posséder une ecigarette, c’est risquer jusqu’à 7 000 € d’amende, voire un an de prison. Une vapoteuse dans la poche, c’est perçu comme une atteinte à la santé publique.
En Thaïlande, une touriste française en a fait les frais : 1 000 € d’amende pour avoir vapoté en public. Et si vous pensez que c’est une exception, détrompez-vous. Le pays envisage jusqu’à 10 ans de prison en cas de récidive. L’Inde, quant à elle, ne fait pas dans la demi-mesure : la vape y est purement et simplement bannie.
Même dans les pays réputés plus modernes comme la Corée du Sud ou le Japon, vapoter est strictement encadré. Il faut se cantonner à des zones précises, souvent difficiles à trouver, sous peine de sanctions.
Le continent africain n’échappe pas à cette tendance répressive. Dans des pays comme le Kenya, vapoter dans un lieu public peut vous valoir six mois de prison et une amende de 400 €. Pas vraiment un bon début de safari.
À l’île Maurice, la possession d’une cigarette électronique entraîne la confiscation immédiate et une amende pouvant grimper à 220 €. Et même là où la législation est encore floue, comme en Côte d’Ivoire ou au Maroc, la tendance est claire : assimiler la vape au tabac et durcir les sanctions.
C’est probablement l’une des régions les plus hostiles à la cigarette électronique. Ici, pas de tolérance, pas de subtilités. Vapoter, c’est interdit. Point final.
Au Qatar, en Jordanie, au Liban ou au Koweït, le simple fait d’importer une vapoteuse peut suffire à vous attirer de sérieux ennuis. Et on ne parle pas seulement d’une amende. Il est question de peines de prison. Même à Dubaï, où les touristes sont rois, la vape n’est autorisée que dans certaines zones bien précises. Quant à la nicotine, elle est tout bonnement interdite dans les produits vendus localement.
Là encore, pas de ligne directrice claire. C’est un véritable patchwork législatif qui attend les vapoteurs en Amérique.
Au Brésil et au Mexique, la cigarette électronique est proscrite dans tous les sens du terme. Usage, vente, importation : tout est interdit. Et les amendes atteignent parfois 15 000 €. De quoi ruiner votre budget vacances.
Aux États-Unis ou au Canada, chaque État ou province impose ses propres règles. En Argentine, on peut vapoter, mais impossible de se procurer du e-liquide. En Uruguay ou au Panama, même le transport personnel est sanctionné.
Impossible de dresser une carte fiable sans faire une recherche approfondie. Et c’est bien là le piège : ce flou permanent rend l’erreur presque inévitable pour le voyageur mal informé.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ne sont pas en reste. Là-bas, il faut une ordonnance pour vapoter avec de la nicotine. Sans ce précieux sésame, gare aux amendes qui dépassent les 300 €.
L’approche est plus axée sur la santé publique que sur la punition, mais les règles sont claires et strictes. Vapoter dans un lieu interdit en Nouvelle-Zélande ? C’est 282 € d’amende. Et aucune excuse ne sera tolérée, même pour un touriste distrait.
L’image du vapoteur tranquille, observant le coucher de soleil sur une plage lointaine, tient de l’illusion dans une grande partie du monde. La cigarette électronique, pourtant omniprésente en France, est perçue ailleurs comme un fléau sanitaire, voire un produit criminel.
Avant de partir, une seule chose à faire : vous renseigner. Pas vaguement, pas à la dernière minute. Sérieusement. Car ce petit objet du quotidien peut transformer votre voyage en cauchemar juridique. Et dans certaines régions, mieux vaut encore oublier sa vapoteuse… que son passeport.
